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W… comme Whymper – Vos rues de A à Z

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Edward Whymper (1840-1911) “ … Mes escalades dans les Alpes m’ont bien payé de mes peines, car elles m’ont donné deux des meilleures choses que l’homme puisse posséder ici-bas : de la santé et des amis…”Ainsi conclut Edward Whymper, homme de réputation taciturne, dans son livre “Escalades dans les Alpes” . Parcourant quotidiennement quarante kilomètres à pied, Edward Whymper possède de bonnes prédispositions pour l’alpinisme.

L’article en images

  • Légende photo :

    Whymper déjà âgé

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    Dessin de Whymper

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    Funérailles de Whymper à Chamonix

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    Tombe de Whymper au cimetière de Chamonix

    Edward Whymper (1840-1911)

    … Mes escalades dans les Alpes m’ont bien payé de mes peines, car elles m’ont donné deux des meilleures choses que l’homme puisse posséder ici-bas : de la santé et des amis…” Ainsi conclut Edward Whymper, homme de réputation taciturne, dans son livre “Escalades dans les Alpes”

    Parcourant quotidiennement quarante kilomètres à pied, Edward Whymper possède de bonnes prédispositions pour l’alpinisme. Pourtant, ce n’est que le hasard qui le conduit, en 1860, de son Angleterre natale vers les Alpes. Il a 20 ans.

    Depuis l’âge de 14 ans, il travaille dans l’atelier de gravure de son père et n’ambitionne qu’une chose : devenir un grand graveur. Sa ténacité et son travail sont bientôt récompensés puisqu’un éditeur londonien l’envoie croquer quelques paysages en Dauphiné.

    Sa rencontre fortuite avec l’alpiniste Jean Reynaud le fait basculer dans le monde de la haute montagne où, en l’espace de quelques années, il réalise une série impressionnante de premières ascensions, : le Pelvoux, la Barre des Ecrins, le Dolent, l’aiguille de Trélatête, l’aiguille d’Argentière, le Grand Cormier, la pointe des Grandes Jorasses qui porte son nom …

    C’est avec Michel Croz, engagé en 1864, qu’il parcourt la plupart de ces montagnes. Il éprouve, pour son guide, la plus grande estime.

    …Quand il s’élevait au-dessus de la foule des hommes ordinaires, dans les circonstances qui exigeaient l’emploi de sa force prodigieuse et de la connaissance incomparable qu’il avait des glaces et des neiges, alors seulement on pouvait dire que Michel Croz se sentait complètement et réellement heureux. De tous les guides avec lesquels j’ai voyagé, Michel Croz est celui que j’ai préféré. Il faisait son devoir de tout cœur. (…) De tels hommes ne sont pas communs, et, quand on les rencontre, on les apprécie à leur juste valeur…

    L’année suivante, et bien que Michel Croz, indisponible, ne fasse pas partie de la caravane, il réussit la première l’ascension de l’aiguille Verte avec Christian Almer. Mais aucun guide de Chamonix ne participe à la victoire, et les Chamoniards réservent un accueil très froid aux vainqueurs. C’est pourquoi son exploit est si oublié. Les habituelles salves d’artillerie tirées pour saluer le retour des alpinistes cèdent la place au doute, voire aux injures …

    Le 14 juillet de la même année, il retrouve son guide préféré pour une septième tentative au Cervin, couronnée de succès. “…Croz et moi nous nous élançâmes aussitôt en avant, exécutant côte à côte une course folle qui se termina ex æquo. A 1 heure 40 minutes de l’après-midi, le monde était à nos pieds, l’invincible Cervin était conquis !” Hélas ! C’est dans la descente que se produit l’accident, la glissade incontrôlable qui coûte la vie du guide.

    Désormais, Edward Whymper se tourne vers d’autres contrées, le Groenland, les Andes… Puis il revient, au terme de sa vie, vers les montagnes qu’il a aimées et il s’éteint doucement à Chamonix le 16 septembre 1911.

    … J’avais sous les yeux une aiguille très pointue et sans nom, la plus pointue peut-être de toute la chaîne, qui se dressait sur la gauche, devant l’aiguille du Triolet ; des blocs de protogine aux formes étranges, perçant la neige ça et là ; une grande corniche d’où pendaient d’énormes stalactites de glace, qui, s’en détachant par moments, glissaient le long de la pente que nous venions de remonter …