Rhodos : fleurs et danses, la fête de l’été
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Rhododendrons et Rhodos Chamoniards : La fête de l’été
“Un berger d’Argentière tomba du haut du rocher des Chéserys. Son corps brisé gisait au pied de la paroi et trois fées s’approchèrent. Regrettant de ne pouvoir lui rendre vie, elles décidèrent de perpétuer son souvenir : du sang de ses blessures, dit l’une d’elles, naîtront des fleurs rouge vif… Le lendemain, aux premiers rayons du soleil, les rhododendrons couvraient la base du rocher”.
Ainsi parle la légende…
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Années 1950 : le char de la Compagnie des Guides
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1958 – Danse des Rhodos Chamoniards
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2023 – Les Rhodos Chamoniards à Charamillon pour la Fête des Consorts
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2023 – L’accordéoniste des Rhodos Chamoniards
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Chemin des Chéserys : Prenant appui sur une vieille souche, un bouquet de rhodos
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Le bouquet tout échevelé des fleurs en trompette des rhodos.
Rhododendrons et Rhodos Chamoniards : La fête de l’été
“Un berger d’Argentière tomba du haut du rocher des Chéserys. Son corps brisé gisait au pied de la paroi et trois fées s’approchèrent. Regrettant de ne pouvoir lui rendre vie, elles décidèrent de perpétuer son souvenir : du sang de ses blessures, dit l’une d’elles, naîtront des fleurs rouge vif… Le lendemain, aux premiers rayons du soleil, les rhododendrons couvraient la base du rocher”.
Ainsi parle la légende
De la famille des myrtilles et des bruyères, le rhododendron est connu de tous, grands et petits. Baptisé “l’arbre aux roses” dès le XVIe siècle, il n’a pourtant rien d’une rose (hors la couleur) avec ses petites clochettes désordonnées au bout de leur rameau. Quand arrive l’été, ses buissons s’étalent partout, du fond de la vallée jusqu’à la lisière de la forêt, en superbes édredons flamboyants.
Son histoire reste très intimement liée à l’histoire des hommes. Un des premiers colonisateurs des montagnes après la glaciation, il a permis aux sols de se fixer : très robuste et très solidement enraciné, ses branches enchevêtrées ont retenu les poussières et détritus portés par le vent. Derrière lui, la forêt a pu pousser.
En Himalaya, il peut atteindre quatre ou cinq mètres de hauteur. Mais dans nos montagnes, c’est la neige qui détermine sa taille : en hiver, toutes les feuilles qui dépassent du blanc manteau seront rasées par le gel, tandis que celles qui restent cachées seront préservées du froid, de même que les précieux bourgeons préparés dès l’automne. Mais nos ancêtres ont eu besoin de cette terre devenue fertile et n’ont eu de cesse de l’éliminer pour gagner en herbage, en alpage. Plante gênante, au même titre que l’églantier, les rhodos sont alors coupés, arrachés, brûlés sur place… Et puis, n’oublions pas que ses feuilles sont toxiques pour les troupeaux !
On utilise en homéopathie les feuilles contre les rhumatismes, la goutte, les névralgies.
La deuxième guerre mondiale terminée, il n’est donc pas étonnant de voir s’organiser, partout dans le monde, fêtes et réjouissances. Et c’est en juin, à l’époque de la pleine floraison des rhododendrons, que naît en 1946 la Fête des Rhodos et son défilé de chars fleuris dans les rues du bourg. Le joyeux bal costumé donné le soir au casino, les anciennes danses et les chants d’autrefois spontanément retrouvés dans les mémoires… et voilà bientôt créé, grâce à Charles Lugon, un groupe folklorique qui prend le nom de « Rhodos Chamoniards ».