Skip to main content

Merlet, hameau de montagne

RUBRIQUE : ,

Merlet ou plutôt les Merlets : Merlet Devant (1500 m) et Merlet derrière (1534 m), deux groupes de maisons séparés par le « château », monticule rocheux d’aspect de construction de pierres. L’ensemble forme une clairière d’environ vingt-cinq hectares, entourée de forêts. En 1730, selon la mappe sarde, quatorze chalets sont habités en permanence. Les anciens de Merlet étaient de rudes et courageux montagnards qui inspiraient une véritable admiration pour leur endurance.

Diaporama de l’article

  • Légende photo :

    1917 – Hameau agricole de Merlet

  • Légende photo :

    1936 – Hameau de Merlet

  • Légende photo :

    1950 – Une des dernières familles de paysans

  • Légende photo :

    1950 – Une des dernières familles de paysans

  • Légende photo :

    Vers 1950 – Une des dernières familles de paysans

  • Légende photo :

    Vers 1950 – L’hiver à Merlet

    Merlet ou plutôt les Merlets : Merlet Devant (1500 m) et Merlet derrière (1534 m), deux groupes de maisons séparés par le « château« , monticule rocheux d’aspect de construction de pierres. L’ensemble forme une clairière d’environ vingt-cinq hectares, entourée de forêts.

    En 1730, selon la mappe sarde, quatorze chalets sont habités en permanence. « Les anciens de Merlet étaient de rudes et courageux montagnards qui inspiraient une véritable admiration pour leur endurance. L’hiver ils étaient bloqués, sans contacts avec la vallée. On les considérait comme des misérables, isolés, luttant avec peine et sans répit. Les produits de leurs terres les nourrissaient à peine. Le bétail montait à la limite de Merlet dans les « communaux » avec les habitants et leurs familles dans leurs petits chalets-écuries » pour tout l’été. Merlet avait deux fours pour cuire le pain sur place. « On y vivait disait un vieux Merleran en parlant de son adolescence, on y récoltait même du lin » précisait-il en montrant du doigt le champ devenu pâturage. Avant le regroupement des écoliers à Coupeau en 1860, une salle de classe est ouverte dans une des maisons pour la courte période de scolarisation de novembre à mai.

    En 1918, le hameau ne possède plus que huit chalets, dont deux ou trois seulement sont encore habités. Les autres sont abandonnés, ne recevant que de rares visites de leurs propriétaires.

    Cette année-là, Frédéric Im Hoff, industriel d’origine suisse vivant à Paris, découvre Chamonix et l’alpinisme. Descendu à l’hôtel du Belvédère, il se lie d’amitié avec le propriétaire, Monsieur Simond, doyen des guides, qui l’accompagne en excursion. Après la traversée du torrent de Lappaz, le chemin débouche sur le plateau de Merlet : c’est le coup de foudre pour Frédéric Im Hoff qui n’aura de cesse de se rendre acquéreur des terrains et de restaurer les chalets.

    Plus de quinze années lui seront nécessaires pour rechercher les propriétaires et leurs descendants, souvent indivis, de ce hameau morcelé en quelque cinq cents parcelles.

    Parallèlement, il souhaite rapidement faire partager cette vue splendide aux touristes. D’anciens chalets d’alpage sont rapidement restaurés, équipés de chambres. Baptisés « Le Cabri », « La Marmotte », « Le Criquet » ou « Le Lézard », les chalets sont loués « meublés de villégiature » et l’approvisionnement se fait par livraisons. Vers 1928-29, un « hôtel-restaurant » avec onze chambres ouvre ses portes à une clientèle éblouie devant le panorama grandiose qui se déploie sous leurs yeux depuis la terrasse.

    Malgré les travaux, des paysans continuent d’occuper certains chalets conservés en fermes.