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B… comme blanchot – Vos rues de A à Z

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Bien qu’il fasse partie de la famille des lièvres, il est bien rare qu’on aperçoive le blanchot ! Rien d’étonnant puisque non seulement il est vif et rapide, comme ses cousins de la plaine, mais en plus, la nature l’a doté d’un avantage certain, celui de pouvoir se cacher encore mieux en changeant la couleur de son pelage.

Diaporama de l’article

  • Légende photo :

    Une tenue pour l’été – Dessin Gabriel Paccalet

  • Légende photo :

    Une tenue pour l’hiver – Dessin Gabriel Paccalet

  • Légende photo :

    Le soleil rasant sur la neige fait apparaître très nettement les traces du blanchot.

    Bien qu’il fasse partie de la famille des lièvres, il est bien rare qu’on aperçoive le blanchot !

    Rien d’étonnant puisque non seulement il est vif et rapide, comme ses cousins de la plaine, mais en plus, la nature l’a doté d’un avantage certain, celui de pouvoir se cacher encore mieux en changeant la couleur de son pelage. La neige fond, la forêt et les rochers prennent une dominante brune ? Le blanchot est brun. La neige commence à tomber et recouvre toute la végétation de son blanc manteau ? Progressivement la fourrure du blanchot se transforme pour devenir bientôt immaculée, comme le milieu dans lequel il évolue.

    Tout à fait adapté à son environnement, le blanchot possède également ses atouts pour lutter contre le froid de l’hiver : son corps, un peu trapu et ses oreilles, plus courtes pour limiter la déperdition de chaleur. Quant à ses pattes, elles laissent des traces que tout le monde a vues, que tout le monde reconnaît : en forme de “Y”. Ce sont, bien sûr, les pattes arrière qui forment les empreintes les plus grosses. En hiver, de longs poils viennent agrandir leur surface portante, les transformant en véritables petites raquettes à neige et évitant ainsi à l’animal de trop s’enfoncer dans la neige poudreuse.

    Variable : ce lièvre l’est à coup sûr par son pelage : entièrement blanc en hiver, à l’exception d’une touche noire au bout des oreilles, brun-gris l’été.

    Mais ces excellentes tenues de camouflage ne le dispensent pas de se méfier de ses nombreux prédateurs dont le renard, l’aigle royal… et l’homme, toujours autorisé à le chasser. Il n’est pourtant pas facile de le voir, d’autant qu’il est essentiellement actif la nuit, se nourrissant de diverses plantes herbacées mais également d’écorces et de rameaux.

    A l’instar des autres gibiers, le blanchot a probablement été chassé par nos ancêtres qui, par nécessité, faisaient profit de tout : viande et peau. Mais il faut se rappeler qu’au XVe siècle, un impôt en nature frappait les chasseurs qui devaient restituer au Prieur une part des bêtes féroces tuées : un tiers des marmottes, une belette ou un écureuil sur dix, l’épaule du chamois ou du bouquetin pris avec angin ou filet et la quasi-totalité de l’ours !

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