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Le refuge de Lognan (2032 m)

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Tout comme le glacier des Bossons ou la Mer de Glace, le glacier d’Argentière attire les visiteurs. Chaque été, guides et muletiers s’apprêtent pour l’excursion enchanteresse : la traversée du glacier. La montée se fait par la rive gauche jusqu’au chalet de Lognan, bâtisse de bois construite en 1880 par les consorts de Lognan. On y abandonne les mulets. Les plus intrépides marcheurs se lancent dans la traversée jusqu’à la Pierre à Bosson où l’on retrouve les mulets ramenés par les rentourneurs. Le retour se fait par le hameau du Planet.

Diaporama de l’article

  • Légende photo :

    Le premier chalet-refuge de Lognan

  • Légende photo :

    Extrait du livre d’or du refuge de Lognan

  • Légende photo :

    1945 – Extrait du livre d’or du refuge de Lognan. Esquisse d’un projet de téléphérique d’Argentière au refuge de Lognan puis, par un deuxième tronçon jusqu’au col des Rachasses.

  • Légende photo :

    1923 Le village et le glacier d’Argentière d’où l’on distingue le refuge (rive gauche du glacier)

  • Légende photo :

    Au refuge de Lognan, le portage se fait à dos de mulet

    Tout comme le glacier des Bossons ou la Mer de Glace, le glacier d’Argentière attire les visiteurs. Chaque été, guides et muletiers s’apprêtent pour l’excursion enchanteresse : la traversée du glacier. La montée se fait par la rive gauche jusqu’au chalet de Lognan, bâtisse de bois construite en 1880 par les consorts de Lognan. On y abandonne les mulets. Les plus intrépides marcheurs se lancent dans la traversée jusqu’à la Pierre à Bosson où l’on retrouve les mulets ramenés par les rentourneurs. Le retour se fait par le hameau du Planet.

    Le chalet est volontairement construit à distance de l’alpage, pour ne pas gêner ni être gêné par les troupeaux mais également pour être situé plus proche du glacier. Bâti sur un promontoire, la vue y est splendide. On peut y admirer, sous les rayons dorés du soleil couchant, l’impressionnante cascade de séracs. La nuit, on entend gronder les blocs de glace qui, parfois, s’effondrent dans un fracas épouvantable.

    Assez éloigné de l’alpage, le chalet de bois sera agrandi et équipé de trois chambres pour abriter les alpinistes qui se rendent au Jardin d’Argentière. Il constituera la première halte des alpinistes lors de la Première Haute Route à ski le 17 janvier 1903. L’équipe – composée du Docteur Payot, Joseph Ravanel le Rouge et ses deux frères Camille « à la Zitte » et Jean dit « Dian-Dian », Alfred Simond et Joseph Couttet – raliera pour la première fois Chamonix à Zermatt par l’itinéraire de haute montagne à ski devenu classique.

    Très fréquenté au printemps et en été, le chalet devient trop petit. On le double d’un solide bâtiment de granit érigé en 1904 et 1905. Si la pierre est prélevée sur place et le bois dans la forêt proche, c’est à dos d’homme ou de mulet que sont acheminés les autres matériaux. Henri Simond dit « Ric » en est le tenancier de 1904 à 1913. Le refuge de Lognan est réellement un hôtel avec quatorze chambres garnies de draps et de serviettes. Les pensionnaires y séjournent parfois une semaine, on monte leurs bagages à dos de mulet. Lorsque Henri Simond abandonne cette gérance pour construire son propre établissement près de la gare d’Argentière (le Grand Hôtel du Globe), Benoît Simond du Lavancher prend sa suite jusqu’en 1933.

    À leur tour, Roger et Irène Simond assurent la charge de gardiens, gérant en même temps le refuge du Jardin d’Argentière inauguré en 1934. Si le refuge est un établissement du Club Alpin Français, l’hôtel-refuge de Lognan, par contre, reste propriété des consorts de Lognan, lesquels émettent toutes les réserves pour que l’exploitation ne soit jamais nuisible à l’alpage. Ils autorisent le prélèvement du bois de chauffage et passent un accord pour l’approvisionnement en lait, crème et beurre depuis la chavanne. Mais seuls le petit bétail et la volaille y sont tolérés : quelques chèvres, quelques poules et un petit troupeau de moutons en libre pâture à proximité de l’hôtel. Une reconnaissance est d’ailleurs enregistrée en 1932 à l’identique de toutes les précédentes, précisant les rôles de chacun pour une bonne rentabilité de l’alpage et notifiant la gérance hors alpage du refuge.

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