La Maison Forte de la Rosière
L’habitat, Les gens d’ici, Lieu de mémoire
La maison forte, aussi appelée « maison blanche », qui daterait de 1759 présentait des dimensions trop importantes (20 m x 12 m environ) pour une une maison du pays. Sa belle cheminée avait résisté au temps et aux dégradations. Un escalier conduit à un long sous-sol voûté, un deuxième escalier conduit à une chambre haute, maintenant en ruine. Des encadrements de fenêtre en tuf restent visibles.
Diaporama de l’article
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Légende photo :
Ouverture avec encadrements de tuf
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Ouverture vers la cave : une entrée voûtée qui menace ruine
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Envahie par les bouleaux et les vernes, la haute cheminée se dégrade peu à peu
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Légende photo :
Dans l’épaisseur du mur, une ouverture interdite par de solides barreaux de fer.
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Légende photo :
Détail d’ouverture encadrée de tuf
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Légende photo :
Ouverture avec linteau en voûte de petites pierres
La maison forte, aussi appelée « maison blanche », qui daterait de 1759 présente des dimensions trop importantes (20 m x 12 m environ) pour une une maison du pays. Sa belle cheminée a résisté au temps et aux dégradations. Un escalier conduit à un long sous-sol voûté, un deuxième escalier conduit à une chambre haute, en ruine. Des encadrements de fenêtre en tuf restent visibles.
De nombreuses explications ont été données, plus ou moins contradictoires, concernant sa destination. Poste de surveillance pour toute la vallée, genre de douane ? Conséquence de l’occupation espagnole ?
Selon l’auteur de la « Carte officielle des Châteaux et Ruines de la Suisse et des régions limitrophes » (1974), il s’agirait bien d’une maison forte, cette hypothèse pouvant être étayée par un texte tiré de « L’histoire des Couvents » de 1619 décrivant un « vieux château nommé les Rosiers derrière la paroisse de Passy bâti sur un mont d’où l’on découvre tout le Haut Faucigny ».
Malgré de nombreuses velléités de classement et de restauration, cette bâtisse, une des plus anciennes de la vallée, reste en l’état quasi de ruine.
Selon un texte écrit par Edouard Ravanel (vers 1960), les habitants de la Rosière s’étant enfuis devant l’avancée du glacier reconstruisirent leurs maisons au Crétet. Mais ce village sera lui-aussi détruit par une avalanche de pierres, et certains habitants remontent vers les Chosalets et la Rosière pour y construire à nouveau leurs maisons.
On compte Venance Devouasse, Clément Devouasse et un certain Ranourel (déformation Ravanel ?) chasseur et contrebandier qui fait construire la Maison Forte.
Cette bâtisse de pierre sera vendue par la suite à une certaine Madame Folliguet, institutrice aux Grassonnets, puis reviendra dans les biens de Victor Charlet et Jovith Devouassoux et enfin à Jean Ravanel et Joseph Simond.
Pendant la Révolution, des prêtres y auraient trouvé refuge, venant, en cachette, célébrer la messe au village des Chosalets.